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Nous sommes allés en 2021 en Cappadoce et ça à été franchement un coup de coeur, on ne sait pas l’expliquer mais l’atmosphère est tellement différente d’ailleurs, les paysages, ces cheminées de fées, etc… Nous avons tellement aimé que nous nous étions dit que si on retourneais en Turquie alors un retour en Cappadoce serait obligatoire et c’est chose faite en 2023 ! Et on à été aussi charmé que deux ans auparavant.

Alors, en Cappadoce, il y a beaucoup de choses à faire et à voir, nous y sommes restés au total 8 jours et je pense que c’est assez pour y voir les incontournables. Nous y sommes allés deux fois en Octobre et ce qui est bien c’est que c’est hors saison mais ça n’empêche pas qu’il y ait beaucoup de monde ! Et en 2021, il y avait un week-end où nous voulions rester une nuit de plus, il y a fallu aller dormir à Kayseri à 80 kms car tous les hôtels étaient complets, j’imagine ce que ça doit être en pleine saison…

Quelques mots sur l’histoire de la Cappadoce, c’est vers 1200 av. JC, l’empire succombe notamment à l’invasion des Peuples de la mer et des Phrygiens, originaires d’Europe centrale et oriental. Cependant, ils succombent à l’invasion de l’empire perse. C’est notamment à cette période que le nom de « Cappadoce » a été mentionné: les perses l’appelaient la province de « Katpatuka », qui signifiait « pays des beaux chevaux ».

Toutefois, la région de la Cappadoce devient indépendante et s’allie avec les Romains et finit par être intégrée à son empire par Tibère. Au cours de cette période, la région se christianise et de nombreuses communautés monastiques s’installent. Elles se regrouperont dans les villages troglodytiques et les cités souterraines. Kaymakli et Derinkuyu serviront de refuge contre les invasions arabes.

Après la séparation des Eglises d’Orient et d’Occident, l’empire byzantin subit de nombreuses agressions de la part de l’empire arabe des Omeyyades. Après une période d’insécurité, la Cappadoce connaît son âge d’or culturel. On appelle cette période renaissance macédonienne. A l’âge d’or de la Cappadoce, les habitants ont creusé les plus belles églises dans la roche et ont peint les fresques les plus importantes.

La Cappadoce ce n’est pas que les cheminées de fée, c’est aussi les villes souterraines car les villes souterraines Derinkuyu et Kaymakli étaient en effet utilisées comme refuge pour se protéger des invasions. Ceux qui se sont attelés à leur construction étaient les Hittites au IIème millénaire avant JC, première civilisation à être entrée en Anatolie.

Cette région était très convoitée car elle était située au carrefour des grands empires de l’époque. S’accaparer de cette zone signifiait donc contrôler le commerce mondial. Les Hittites étaient régulièrement agressés par de nombreux peuples.

Ils ont donc commencé à s’approprier le territoire et à creuser des villes souterraines qui se déploient sous des forteresses. Lorsque l’envahisseur arrivait, la ville à la surface donnait l’impression d’être complètement déserte.

Cependant, les invasions des peuples de la mer et des Phrygiens, originaires d’Europe centrale ou orientale, vinrent à bout de l’empire Hittite. Les chrétiens utilisèrent ensuite ces cités souterraines pour se protéger des persécutions de l’empire romain qui était originellement polythéiste.

Lorsque celui-ci adopta comme religion officielle le christianisme, les caves servaient de refuge contre les invasions arabes. Les Seldjoukides finiront par annexer la région à l’empire ottoman. Dès lors, les cités souterraines furent peu à peu oubliées. Au total, plus de deux cent mille habitants auraient vécu dans ce pays enfoui.

Ville souterraine de Derinkuyu

Un peu en dehors du centre de la Cappadoce, il y a aussi la vallée d’Ilhara que nous avons beaucoup aimé, elle a été utilisée comme refuge et lieu d’habitation pour se protéger durant les périodes de guerre. En particulier durant le 4ème siècle, sous l’empire byzantin, les chrétiens ont utilisé le canyon comme centre religieux. Ils ont construit de nombreuses églises, chapelles et monastères telles que l’église de Sümbüllü, l’église de Yilanli, l’église de Kokar, Pürenlisek, pas moins de 13 au total.

On estime qu’environ 80 000 personnes ont vécu dans la vallée d’Ihlara, occupant plus de 4000 habitations. Une centaine d’églises décorées de fresques parsèment également la vallée. Malheureusement nous n’avons pas pu y retourner en 2023 et comme j’ai perdu mes photos de 2021, il ne me reste plus que celle-ci ci-dessous.

Du côté de Uchisar, Gorëme et Nevşehir, il est possible d’y passer quelques jours sans problèmes et de visiter les musées en plein air comme celui de Gorëme, celui de Zelve mais aussi de faire de multiple randonnées dans les vallées. Il y en a beaucoup mais les vallées autour de ces villes sont la vallée de l’amour, des amoureux, la rose, celle des pigeons etc… bref les itinéraires de randonnée de manque pas. Nous avons celui qui part de Uçhisar, qui fait une boucle en passant par Göreme, il faut compter 4 ou 5 heures de mémoire, ne pas oublier de prendre de l’eau ! Ca restera l’un de nos meilleurs souvenirs de la Turquie car les paysages changent de couleurs constamment suivant l’heure de la journée et c’est vraiment féérique.

Comment ne pas faire un tour en montgolfière en venant en Cappadoce ? Nous avons tenté notre chance et nous avons bien fait car les prix en Octobre 2021 était très bas vu que c’était en période de Covid et qu’il y avait peu de touristes, nous avons donc payé 110€ pour deux incluant le tour en ballon d’environ 1 heure plus la coupe de champagne et la remise du document de vol. Sachant que les prix 1 an avant était plutôt de 300€ par personne et qu’en 2023 on pouvait négocier à 190€ par personne. Donc à ce prix là, nous n’avons pas longtemps hésité et nous avons bien fait car au lever du jour, c’est du grand spectacle !

Vue depuis notre hôtel
Avant le grand départ

Mais la Cappadoce c’est aussi cette ambiance relaxe, détendu avec un bonne verre de vin devant une cheminée (car oui il y fait froid la nuit en Octobre) et on pense tout de suite à notre hôte qui a toujours pris soin de nous dans le café Apogee Kapodokya à Uçhisar. Okan le propriétaire est une personne comme on en rencontre rarement, tellement bienveillant ! La musique, le vin, ses planches apéritives, tout est parfait, peu d’endroit dans nos voyages nous ont touché autant que ça et c’est grâce à Okan ! Merci à lui.

Une dernière photo depuis Uchisar sur le volcan Erciyes près de Kayseri. Voilà en quelques lignes un aperçu de toute la richesse que la Cappadoce a à offrir !

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