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L’Ouzbékistan c’est aussi l’artisanat car dans le passé beaucoup d’échanges ont eu lieu entre ce pays et l’Iran. On nous a expliqué plusieurs fois qu’auparavant, ils faisaient venir des femmes Iraniennes pour apprendre aux femmes Ouzbèkes comment tisser des tapis. Donc une fois arrivés à Tashkent, nous souhaitions à la fois visiter les fabriques de céramiques à Richtan et atelier de fabrication de tapis en soie de Marguilan.

Pour ce faire, nous devons passer une nuit auparavant à Kokand car bien plus accessible depuis cette ville. Donc nous partons pour Kokand, 5 heures de train pour 13€ par personne depuis Tashkent, nous arrivons donc en milieu de journée, visitons un peu et dormons à l’hôtel … Kokand pour 27€ pour 2 avec petit déjeuner (un thé et un oeuf avec une saucisse, ils appelleront ça un “petit déjeuner continental”…

Nous partons donc visiter Richtan, ou plutôt le musée Rustan Osmanov (indiqué dans notre guide lonely planet) et nous rencontrons en arrivant cette même personne qui a était pendant une vingtaine d’années l’artiste principal d’un usine construite a l’époque soviétique qui employait environ 2000 personnes. 

Sa femme nous prépare un bon repas, il nous montre son atelier, les fours, nous explique comment sont faites les céramiques et je pensais à l’origine que c’était peint mais pas du tout, la couleur vient en fait du type de matériel utiliser et appliquer sur une assiette, un bol ou autre. Par exemple, ils vont diluer du fer dans de l’eau et l’appliquer sur un motif qui après être passé au four, deviendra rouge, ou bleu pour du cuivre etc… (je ne me souviens plus des couleurs associées aux métaux).

Etape 1 : Réaliser les poteries
Etape 2 : Dessiner les motifs
Etape 3 : Appliquer le mélange eau/métal
Etape 3 : Appliquer le mélange eau/métal
Etape 4 : Séchage après passage au four
Etape 4 : Séchage après passage au four

Nous sommes ensuite partie pour Marguilan en repassant par Ferghana, nous avons payé 8000sum pour l’aller (et donc pareil au retour) mais il y a eu un quiproquo entre nous et le chauffeur comme nous ne parlons pas l’ouzbèke et qu’il ne parlait pas très bien russe, enfin ça dependait pourquoi. Donc nous avions été clair dès le départ, et au retour il nous a réclamé 42000sum au lieu des 16000 convenu. Nous avons bien entendu refusé de payer, il nous a donc suivi jusqu’à la réception de l’hôtel d’où nous sommes parti le matin, heureusement les propriétaires ont été de notre côté mais c’était vraiment tendu. Donc pour revenir à Marguilan et les tapis ouzbéks, ceux-ci disent souvent «La maison commence là où est mis un tapis» .

Le tapis est le symbole du bien-être et de l`aisance en famille. Ce n`est pas par hasard que voulant souhaiter aux jeunes mariés du bonheur et de l`aisance on ne manque pas de leur offrir un tapis le jour de mariage. Donc une fois sur place nous avons visité une fabrique de tapis et surtout d’écharpes en soie pour le prix de 30000sum pour deux et la visite dure environ 1h30. Nous découvrons comment les tapis de coton sont faits, pareil pour les écharpes de soie et c’est là que nous découvrons qu’à l’époque beaucoup de “maîtres”iraniennes venaient enseigner aux femmes Ouzbéks l’art de tisser ces tapis. Il y en a de nombreuses sortes et avec des matériaux différents.

Chaque région de l`Ouzbékistan possède traditionnellement ses méthodes et secrets du tissage – ornement unique qui ne se ressemble pas aux autres techniques de traitement, surtout compositions. Les tapis de chaque localité se diffèrent également par la longueur du poil. D`après cette caractéristique ils sont classés en «joulkhirses», «guilames» et «palaces».

Les tapis à poils courts – guilames se caractèrisent par la palette saturée de couleurs rouge et brune avec une légère dissémination des détails des autres teintures dans le dessin général. Le dessin représente assez souvent de simples formes géomètriques. Boukhara est le centre de fabrication des tapis de ce type. Les tapis qui sont faits à Samarkand se diffèrent considérablement par la solution de couleurs – ils se caractèrisent par les teintures bleue-jaune, trois médaillons importants au centre et ornement grecque «méandre» mis le long du périmètre.

Le “joulkhirse” – tapis à poils longs réunit en soi la monumentalité de la composition avec l`ornement relativement simple. Ce type de tapis hérita plus que les autres les traditions des ancêtres et est tissé fréquemment par les femmes des campagnes avec l`usage de quenouilles en pierre et bois. Le poil gros et épais rend le tapis doux et peluché, mais en même temps le tapis s`avère assez léger.

Les tapis sans poils dits “palaces” sont tissés du coton, chanvre et de la laine et sont classés en plusieurs espèces – «kochma», «arabi», «guajari» et «terma».

Kochma est l`un des plus anciens types de tapis et connue depuis très longtemps. Elle est faite de laine de chameau et de mouton et peut être aussi bien simple, sans dessin et servir comme couverture dans des yourtes que pour la décoration de l`habitat.

Les vers à soie

Pour information : La longueur moyenne de fil est de 600 m à 1 km par cocon et son diamètre diminue régulièrement entre le début et la fin du même cocon. Il faut 11kg de cocons frais (3 kg secs) pour obtenir 1 kg de soie filée….donc il en faut un beau paquet pour pouvoir faire une écharpe en soie.

Et ensuite nous devions repartir direction Bishkek pour reprendre l’avion pour rentrer en France. Nous sommes donc passés par Andijan depuis Ferghana pour 10000sum pour 2 en faisant 1h de route. Depuis cet endroit peu de possibilité s’offre à nous pour rejoindre la frontière et quand c’est comme ça alors il faut souvent passer à la caisse… La seule solution est de payer 30000sum toujours pour nous deux pour 40minutes de route… et depuis la frontière côté Kirghize et jusque Osh nous avons payé 150Som. On passera une dernière nuit au Kirghizistan pour 1600som avec petit déjeuner a visit osh hôtel.

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