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Avant de commencer à parler de ces citadelles du désert, j’aimerais juste écrire quelques mots sur Mahan que nous avons visité juste avant. Et faire autant de route sans visiter ce splendide jardin serait dommage.

Le Jardin de Shazdeh, également appelé Bagh-e Shazdeh ou le Jardin du Prince, est l’un des jardins persans les plus célèbres d’Iran.

Ce jardin a été construit pendant la période Qajar, au 19e siècle, entre 1879 et 1886. Il a été créé sous le règne de Nassereddin Shah Qajar comme un lieu de repos et de divertissement pour son frère cadet, Abdul Hamid Mirza.

Ce qui distingue ce jardin des autres, est qu’il a été conçu en terrasses, en suivant le dénivelé naturel du terrain, créant une série de niveaux qui descendent vers le centre du jardin. Cette conception en terrasses permet une circulation naturelle de l’eau à travers le jardin.

En 2011, le Jardin de Shazdeh a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que composant du site « Paysage culturel du jardin persan ».

A Mahan il est aussi recommandé de visiter le mausolée de Shah Nematollah Vali. Shah Nematollah Vali était un poète et mystique soufi du 14e siècle.

Vers la fin de sa vie, Shah Nematollah Vali s’est installé à Mahan, en Iran, où il a continué à enseigner et à pratiquer le soufisme. Il a établi une école soufie et a attiré de nombreux disciples.

Après la mort de Shah Nematollah Vali en 1431, un mausolée a été construit pour honorer sa mémoire et abriter son tombeau. La construction du mausolée a commencé à l’époque timouride (14e-15e siècle) et a été achevée plus tard sous les Safavides (16e siècle).

Après Mahan, nous avons fait la visite d’une citadelle du désert : Rayen. La construction de la citadelle a débuté à l’époque des Seldjoukides (11e-12e siècles) et s’est poursuivie au fil des siècles, atteignant son apogée pendant les périodes Ilkhanide (13e-14e siècles) et Safavide (16e-18e siècles). Elle a été utilisée à des fins résidentielles, défensives et économiques.

La citadelle est construite en pisé (comme beaucoup de bâtiment en Iran), une technique de construction traditionnelle utilisant de la boue, de la paille et de l’eau.

Comme de nombreux édifices anciens en Iran, la citadelle de Rayen dispose de systèmes sophistiqués de gestion de l’eau, avec des qanats (canaux souterrains) pour assurer l’approvisionnement en eau dans la région aride.

Mais le plus impressionnant et l’un des endroits que nous avons préféré lors de notre voyage en Iran et l’ancienne ville et citadelle de Bam. Même de l’extérieur, le site est très impressionnant.

La construction principale de la citadelle de Bam a eu lieu à l’époque des Sassanides (3e au 7e siècle de notre ère) et a été étendue au cours des périodes islamiques ultérieures, notamment sous les Seldjoukides (11e-12e siècles) et les Safavides (16e-18e siècles).

Selon la légende, cette ville en terre doit son existence à un ver magique.

Dans le poème épique Shahnameh du poète persan Ferdowsî, une fille filait du coton quand elle a découvert qu’un ver s’était glissé dans une pomme qu’elle avait mis de côté.

Alors que le ver continuait à manger et à grandir, il produisait un fil délicat qui fit la richesse du père de la jeune fille, Haftvad, qui a fortifié la ville afin de protéger cette source de richesse providentielle. Selon l’historien et géographe Hamdollāh Mostowfi, lorsqu’un envahisseur a pris d’assaut la citadelle et a percé le ver avec une tige de métal, « le vers d’Haftvad a éclaté. C’est pour cette raison que l’endroit a pris le nom de Bam (qui signifie « éclater »).

Bam doit sa réputation à la production de vêtements de soie et de coton d’une telle qualité que les rois eux-mêmes se déplaçaient pour trouver à se vêtir.

Dans les premières heures du 26 décembre 2003, un tremblement de terre de magnitude 6,6 a dévasté la région. Plus de 30 000 personnes sont mortes et environ 100 000 personnes se sont retrouvées sans-abris. Une grande partie des murs défensifs d’Arg-e Bam et des quartiers du gouverneur ont été réduits en ruines mais les qanāts et les fondations de la citadelle sont restés intacts. Aujourd’hui la cité à été reconstruite à environ 70%.

Nous finirons la visite de la région par une escapade de deux jours dans le désert de Lut non loin de là. Ça sera aussi un moment inoubliable car nous avons justement fait le choix de ne pas faire de sortie guidée en 4×4 dans le désert de Dasht-e Kavir pour garder notre budget pour visiter le désert de Lut.

Et nous avons bien fait car les déserts sont très différents, le premier est plutôt un désert de sable et de dunes sur des kilomètres et des kilomètres alors que le désert de Lut comprend beaucoup de grandes formations géologiques.

A savoir que le désert de Lut est un des plus chauds de la planète, il a tenu pendant longtemps le record de température la plus haute du monde : 70,7°. En dépit de son apparence inhospitalière, le désert de Lut abrite une variété de plantes et d’animaux adaptés aux conditions arides. Certains nomades et tribus nomades vivent également dans les régions périphériques du désert.

Nous sommes restés deux jours chez Amid, un ami du guide, deux jours nous ont permis de faire deux sorties en voiture, une première petite le soir même et le lendemain en fin de journée pendant un bon moment car impossible de faire quoique ce soit pendant la journée, nous sommes fin Mai et il commence à faire très chaud, nous avons avoisiné les 45° à l’ombre.

Plusieurs types de périple dans le désert sont proposés. Soit des excursions à la journée, demi journée, ou sur plusieurs jours avec bivouac dans le désert et nuit à la belle étoile mais Amid nous a parlé qu’il souhaitait développer un nouveau concept de périple sur plusieurs jours en partant en groupe avec des dromadaires comme à l’époque des caravanes de la route de la soie et ça donne envie !

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