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Le salar d’Uyuni et le Sud Lipez est notre première étape en Bolivie. On mettra quand même 10h entre Calama au Chili et Uyuni avec un passage à la frontière à Ollague. Nous avions réservés l’hôtel Eucalyptus pour 220 bolivianos pour nous deux avec le petit déjeuner. Nous voulions enchaîner tout de suite et ne pas rester à Uyuni sans rien faire car dans la ville elle même il n’y a rien à visiter. 

En face de notre hôtel, une agence qu’on nous avait conseillé parmi une centaine dans les alentours d’Uyuni, tenu par Flavia Barral +591 72 89 98 88 qui parle parfaitement français et qui sera très à l’écoute de nos souhaits pour la visite du sud Lipez. 

Nous partirons donc via un tour de 3 jours tout compris pour 1800 bolivianos pour nous deux. Départ donc le lendemain à 10h30 avec un autre couple français, Anne et Claude, avec qui on sympathisera très vite et une amitié est née, là-bas quelque part loin de chez nous 🙂 Ils voyagent à travers l’Amérique du sud pendant 8 mois et nous en backpack pendant 6 semaines, deux projets bien différents mais on partagera quelques moments de voyage ensemble, dans le sud Lipez, à Sucre et dans le parc Torotoro. Les rencontres font aussi partie du voyage et c’est des moments qu’on apprécie beaucoup.

Notre première halte sera au cimetière des trains juste avant le salar d’Uyuni et pour la petite histoire la première ligne de chemin de fer en Bolivie relia Antofagasta à Uyuni, qui accueillit son premier train le 20 novembre 1890. Le projet prospéra durant la présidence du Dr Eliodoro Villazón avec l’arrivée d’importants investisseurs internationaux attirés par l’exploitation minière dans le pays. La bourgade d’Uyuni évolua en tant que carrefour ferroviaire pour le transfert de l’étain, de l’argent et de l’or, entre autres minerais, depuis le site d’Huanchaca vers les ports de l’océan Pacifique.

Avec le temps et le Chili qui priva la Bolivie de l’accès à la mer, l’activité minière régressa dans les années 40, entrainant dans son déclin de nombreux trains. Les administrateurs de la ligne de chemin de fer entre Antofagasta devenue chilienne et Uyuni en Bolivie souhaitèrent créer un dépôt avec les machines endommagées et rejetées, dans le but de recycler leurs pièces plus tard. Malheureusement, le projet fut négligé et le site systématiquement pillé et ce site est devenu le cimetière des trains oubliés d’Uyuni.

On part ensuite direction le salar avec notre guide abdiez qui est super sympa, qui nous fait bien rire avec quelques mots de français et anglais, on vous conseillera de ne pas oublier la crème solaire, de la crème pour les lèvres et, surtout indispensable sur le salar sous peine de gros problèmes aux yeux, des lunettes de soleil de bonne qualité.

Quelques mots sur le Salar de Uyuni est un plat de sel, ou désert de sel, qui couvre une superficie de 12 000 km² à une altitude de 3 650 mètres. Il s’agit de la plus grande étendue de sel au monde. Regarder l’horizon sans voir la fin de cette immense étendue est l’une des grandes sensations de la visite.

Le salar d’Uyuni fait partie de la réserve Eduardo Avaroa en Bolivie, l’un des espaces naturels les plus impressionnants que vous aurez le privilège de voir dans le monde : geysers, lagunes colorées, déserts aux formes surréalistes, auberges en sel et bien d’autres surprises. Pénétrer sur ce territoire, c’est avoir l’impression de participer au Rallye Dakar. En effet, elle a été le lieu choisi pour ce rallye pendant plusieurs années consécutives depuis 2014. Le guide nous explique que le salar est profond de 120m et c’est qu’à partir de 60m de profond que le sel est le plus pur.

Après un repas dans une très grande tente avec tous les différents groupes de voitures, nous partons direction l’île aux cactus géants (Incahuasi). Il faudra payer 30 bos par personne et on y passera une bonne heure sur cette île incroyable au milieu du salar. Un écriteau annonce une croissance de ces cactus de 1cm par an et évalue de ce fait l’âge du plus grand, qui atteint 12m, à 1200 ans. En pratique ces cactus peuvent selon les conditions climatiques pousser de plus d’un cm par a mais ça reste une croissante très lente, les racines arrivent à venir puiser le peu d’eau qu’ils ont besoin très loin en profondeur.

Vue sur le salar depuis Incahuasi

Après la visite de l’île nous nous arrêterons avec quelques 4×4 sur une bande de sel, mais on a bien remarqué qu’il faut pas mal d’expériences pour conduire dans le Salar car on ne distingue pas l’eau du sel et parfois il peut y avoir 1 mètre ou plus de profondeur et certains en ont fait les frais ! C’est ce que nous a expliqué le guide avec des touristes voulant découvrir le salar en toute autonomie.

Nous passons notre première nuit au San Juan, l’hôtel de sel, chacun à sa chambre privée et nous payons chacun 10 bos pour la douche. Malheureusement je n’ai pas fait de photo de l’extérieur car il faisait noir et il faut porter une veste car les températures approchent les -10° la nuit ! Donc le lendemain nous partons pour les lagunes altiplaniques, on payera l’accès 300 bos pour deux sic. Donc on passera par la laguna Colorada, la laguna canapa, l’arbre de pierre, on croisera les lapins Vizuchaha (j’ai malheureusement perdu la plupart de mes photos du Sud Lipez à cause d’une attaque sur mon serveur…), bref on passera une journée chargée mais riche en couleur et émerveillements. 

Et pour la laguna colorada dont il y a une photo ci-dessous (la lagune rouge), si vous vous posez la question du pourquoi elle est rouge intense c’est parce que l’intensité change en fonction de la journée et du vent également. La couleur est dû aux micro-algues, la Dunaliella Salina, dont se nourrissent les flamants roses. Egalement, au coeur de la laguna colorada, on peut voir des îlots blancs dû à la forte teneur de borax, utilisé dans la fabrication de produits ménagers.

Après une nuit dans un hôtel donc je ne me souviens plus le nom mais nous avions une chambre dortoir et l’hôtel était situé a 4200mètres d’altitude, nous avons passer une nuit très froide car le thermomètre est descendu à -15° pendant la nuit. Nuit très courte car nous devions partir pour 5h30 direction les geysers Sol de Mañana à 4800m d’altitude, ce champ de geysers est alimenté par une activité volcanique sous-jacente, due aux frottements de la plaque américaine avec la plaque pacifique sud. Cela se manifeste par des spectacles étonnants, faits de cratères de boue bouillonnants et de fumerolles aux vapeurs sulfureuses sous l’effet de la pression (et de la chaleur : on arrive à près de 200° !). 

Le guide nous sensibilise plusieurs fois sur le fait de faire très attention car une touriste quelques mois auparavant a voulu faire un selfie devant un geyser et est tombé dedans et n’est jamais remontée…On a clairement été moins impressionnés que les geysers del Tatio au Chili mais la visite était plaisante.

Nous filons ensuite voir les sources d’eau chaude de Polques, nous testerons pas ces sources car nous avions déjà fait celles du Chili près des geysers, nous enchaînerons avec le désert del Dali, les lagunes Verde et Bianca et là, nous sommes face à un gros dilemme, allons-nous tenter l’ascension du volcan Licancabur fleurtant avec les 6000mètres ? 

Après de longs moments d’hésitation, nous demandons au chauffeur de discuter avec le guide qui se trouve au refuge afin de savoir si l’ascension était possible et surtout à quel prix. Le guide négocie 1600 bos pour l’ascension avec le guide, deux nuits au refuge, les repas et les petits déjeuners, ce qui fait déjà une belle somme ! Nous décidons de tenter l’expérience et de faire l’ascension jusqu’où nous pourrons. Donc le guide nous laisse et Anne et Claude, le couple de français avec nous depuis le début du périple aussi, nous sommes un peu triste mais nous nous doutons qu’on allait les recroiser plus tard.

Après quelques heures à se balader le long de la laguna Verde, le guide nous donne les consignes en … espagnol, ça tombe bien moi et ilona ne comprennons rien à l’espagnol et après une très courte nuit de quelques heures, départ à 3h30 avec notre guide Ronald qui a 24ans à déjà fait plus de 200 fois l’ascension donc on est rassurés, il connaît le chemin ^^

Après quelques kilomètres en voiture, nous nous arrêtons et commençons l’ascension à partir de 4600m d’altitude où 1319m de dénivelé (pour la montée) nous attendent. Le guide impose son rythme, Ilona a du mal à suivre mais si on veut tenter l’ascension jusqu’au bout, pas le choix, il faut suivre son rythme. On a quand même beaucoup de chance car il ne fait pas très froid, il n’y a pas de vent, le ciel est dégagé, les conditions sont parfaites. 

Mais les efforts sont très difficiles, il y a peu d’oxygène donc on cherche souvent notre souffle. Après plusieurs pauses, je décide d’abandonner vers 6h45 du matin car le mal de tête est trop présent et chaque effort est vraiment pénible. Le guide me convainc sur le fait que le sommet est proche, alors après avoir pris un ibuprofène, je tente de finir la montée et là après 45minutes, le soulagement, on l’a fait !!! LE BONHEUR !

On y croyait pas mais on l’a fait et maintenant il faut redescendre… et le chemin est difficile car dangereux, on mettra 3h30 pour descendre, notre guide Ronald a été exceptionnel, très attentionné et professionnel et c’est important de le dire car il y a eu plusieurs décès de touristes ayant fait l’ascension en autonomie dans les mois précédent notre passage. Désormais il est obligatoire de faire l’ascension avec un guide. Après une bonne nuit, nous trouvons un 4×4 avec 2 places libres pour repartir sur Uyuni pour 200bos pour nous deux en comptant le repas et nous voilà parti pour 8h de piste avant de partir pour Potosi, Sucre et la Paz.

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