On pourrait raconter beaucoup de choses de Cusco tellement cette ville contient un très riche patrimoine et est en fait la cité la plus ancienne du continent américain.
Du point de vue des Incas, elle était le centre du monde. L’une des origines de son nom serait le mot quechua Qosqo, qui signifie «nombril». Selon la légende, c’est Manco Cápac, le premier empereur, qui aurait fondé la ville au XIIIe siècle. Sorti d’une grotte des environs avec ses trois frères et leurs sœurs-épouses, tous enfants du Soleil, il se serait établi dans cette vallée avenante où existait déjà un village. Là, il aurait donner naissance à ce qui deviendrait le peuple inca et à sa future capitale.
En réalité, l’origine de Cusco remonte bien plus loin. Le site, posé à la limite de l’étage montagnard tempéré (celui des cultures de quinoa, de maïs, de haricot…) et de la puna (la steppe d’altitude, où sont élevés les lamas et alpagas) était déjà occupé – depuis 1000 ans avant J.-C. La ville est aujourd’hui considérée comme la plus ancienne du continent américain. Avant les Incas, elle fut notamment tenue jusqu’au XIe siècle par l’Empire huari.
L’immense forteresse-temple de Sacsayhuaman, qui domine la ville au nord, fut établie à partir de 1100 lors de la période Killke (pré-incaïque). La tribu des Incas émergea ensuite et prit le contrôle de la vallée. Son «empire» se limita longtemps à un petit royaume autour de Cuzco, grâce à des alliances avec ses voisins immédiats.
C’est l’empereur Pachacutec qui, au XVe siècle, à force de guerres et de traités, porta cette puissance régionale au niveau supérieur. Et la dota d’une capitale fastueuse, centre absolu de l’ordre impérial, avec son administration, son réseau routier, ses rituels sacrés, ses élites… En quelques décennies, au prix de travaux colossaux comme les Incas en avaient le secret (ils ne connaissaient pas la roue mais disposaient d’une force de travail abondante), s’édifia cette «Rome inca» qui ébahit les Espagnols.
Le cœur de la capitale avait la forme d’un puma, un animal sacré. Sans doute les conquistadors ne l’ont-ils pas remarqué : vu d’en haut, le centre du Cuzco précolombien avait la forme (approximative) d’un puma, animal sacré pour les Incas. La tête était constituée par la forteresse de Sacsayhuaman, la queue par la confluence entre les deux rivières qui encadraient la cité, sur une distance d’environ 2 kilomètres. Cette zone bien délimitée était divisée en deux parties, Hanan Cusco (le Haut Cusco) et Hurin Cuzco (le Bas Cusco), puis à nouveau en deux.
Cusco était pour nous une étape indispensable de notre voyage car c’est depuis cet endroit que nous sommes parti faire le trek de Salkantay jusqu’au Machu Picchu, que nous avons visité l’ancienne cité Ollantaytambo et dont nous avons pris l’avion pour rejoindre Lima avant de rentrer en France. Nous sommes restés trop peu de temps à Cusco, seulement 2 jours complets et 3 nuits mais nous aurions dû rester au moins 2 jours de plus mais il a fallu faire des sacrifices.
Il y a tellement à voir à Cusco ou dans ses alentours proches. Et comme je le disais, cette ville sert de base de départ pour beaucoup d’endroits à visiter au Pérou. On visitera donc les endroits principaux de la ville comme le musée Andino, le musée du café, la plaza de armas, le temple du soleil, le quartier de San Blas, le marché de San Pedro, bref il y a de quoi faire, et il y a beaucoup de très bons restaurants, on y goutera la meilleure cuisine péruvienne que nous avons eu l’occasion de goûter pendant notre séjour.
C’est depuis Cusco et en revenant d’Aguas Calientes (Machu Picchu) qu’on décidera de faire une halte à Ollantaytambo et sa forteresse Inca. On décidera de prendre un guide pour 100sols afin d’obtenir des informations sur ce site et de comprendre ce que représentait cette cité à l’époque Inca. La guide nous explique que c’est sur le village d’Ollantaytambo, que Pachacutec fit re-bâtir une cité à l’architecture inca. Sa construction aurait été réalisée dans la deuxième moitié du XVème siècle.
Située à près 2800 mètres d’altitude et à 75 kilomètres de Cusco, la nouvelle ville était reliée à la capitale impériale par la célèbre route des Incas, « Qhapaq Ñan ». Des chemins secondaires la reliait aussi à Pisac et Moray. Sur les hauteurs, l’Inca fit bâtir un immense complexe combinant temples, palais et de nombreuses fontaines alimentées par des eaux souterraines.
Les choses qui nous ont le plus impressionnés à Ollantaytambo sont les pierres de 50 tonnes formant le temple du soleil, il reste encore aujourd’hui l’énigme de comment ont-ils pu à l’époque transporter ces pierres jusqu’en haut surtout que les pierres sont faites de granit rose et qu’elles venaient d’une carrière d’une autre montagne. On comprend bien aussi que les éléments de la nature étaient mis en avant dans la culture Inca, que ça soit l’eau, le feu, le vent.
Par exemple le jour du soltice d’été, donc le 21 Juin, les rayons du soleil parvenaient jusqu’une petite fontaine d’eau et y formaient un arc en ciel. La cité ne fut jamais terminé, malgré les 10 000 personnes qui y travaillaient à l’époque car elle fut envahie et conquise par les conquistadors.
Après la visite d’Ollantaytambo, nous sommes parti visiter le visite de Moray pour voir ces étranges formes à étages creusées dans le sol. Situé à 7km de Maras et à 74 km de Cusco, Moray viendrait du mot queshua «amoray» qui signifie champ de maïs ou du mot pomme de terre qui se disait « moraya ». Le site est composé d’un ensemble de terrasses disposées de manière concentrique et sur différents niveaux. Cette configuration permettait de créer des microclimats où chaque terrasse reproduisait les conditions climatiques des différentes zones géographiques de l’Empire.
Ainsi, plus la terrasse est située en profondeur et plus elle tend à reproduire un climat humide. Moray est considéré comme un laboratoire de recherche agricole inca dans lequel près de 250 espèces de plantes ont été cultivées. Notre guide/chauffeur nous explique qu’il y a environ 10 degrès de différence entre le cercle du dernier étage et le premier. Une vingtaine de microclimats différents ont été enregistrés.
On finira notre journée par la visite des salines où il fera très chaud mais le site est impressionnant avec cette diversité de couleurs. Les salines de Maras sont un ensemble de 3 000 bassins perchés à flanc de montagne. Ils sont utilisés depuis l’époque inca pour extraire le sel grâce à l’évaporation d’une eau de source chargée en sodium. Les familles de paysans locaux, réunis maintenant en coopérative, ont conservé cet héritage de générations en générations.
Aujourd’hui, avec l’industrialisation et l’extraction du sel de mer, les salines ne peuvent plus constituer un revenu principal pour ces familles, qui, en général, cultivent des terres en complément dans la Vallée Sacrée. De plus, la production de sel avoisine les 150 à 200 tonnes par an.
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