Haut

Deuxième étape de notre voyage au Japon et non des moindres, Kyoto. Après avoir visité Tokyo et Nikko, on ne savait pas trop quoi penser de Kyoto, on s’attendait surtout à une grosse transition avec la capitale et ça a été le cas. Ce qui nous le plus marqué en arrivant à Kyoto c’est le calme, l’atmosphère est bien plus relaxante qu’à Tokyo. Rien que le nombre de ligne de métro est surprenant : 2 et à Tokyo : 13. Alors on à vite compris qu’à Kyoto on ne risquait pas de se perdre !

On décidera de rester 5 jours à Kyoto donc 4 nuits et on logera à cette petite guesthouse bien sympa et proche du métro qui s’appelle Guest house Gajyun. Le prix était très correct car nous avons payé 35€ par nuit pour une chambre pour deux avec petit-déjeuner. Par contre comme beaucoup de guesthouse ou Ryokan à Tokyo et Kyoto, les toilettes et salles de bain sont partagés. La chambre était deux fois plus spacieuse qu’à Tokyo et là vous vous dites que la chambre devait faire 30m² et non … on passe de 5m² à 10 ! et ça change tout. C’est presque le grand luxe ^^

Heian-jingū - Kyoto
Nanzen-ji - Kyoto

Quelques mots sur l’histoire de Kyoto qui a été fondée en 794 par l’empereur Kammu en tant que nouvelle capitale impériale, succédant à Nara. L’empereur avait choisi Kyoto (à l’époque appelée Heian-kyo) en raison de son emplacement central au Japon et de son éloignement des influences politiques et religieuses de l’ancienne capitale. A partir de 1185, le pouvoir politique se déplacera à Kamakura et Kyoto restera un important centre culturel.

Quels sont les endroits que nous avons visité à Kyoto ?

Kiyomizu-dera
Kinkaku-ji
Le quartier Ponto-cho
Nanzen-ji
La bambouseraie d'Arashiyama
Le château de Nijō
Ryōan-ji
Byōdō-in
Le sanctuaire Fushimi Inari-taisha
Le quartier historique de Gion
Ginkaku-ji
Kennin-ji

Où avons-nous dormi à Kyoto ?

Guesthouse Gajyun

Où avons-nous mangé à Kyoto ?

Ootoya
Nishiki Warai
Hinode Udon (préparé vous à faire la queue)
Goya
Oshokuji Dokoro Asuka
Kairikiya - Shijo Karasuma
Karako
Hisago
Teppanyaki Manryu

Ce qui est pratique c’est que l’hôtel soit à seulement 20 minutes à pied du quartier Gion, ce qui nous évitera de prendre le métro très souvent mais on fera beaucoup beaucoup de kilomètres à pied dans Kyoto. Nous avons marché en moyenne 22 kilomètres par jour ce qui est pas mal ! Le jour le plus calme c’était 20 et celui durant lequel nous avons le plus marché c’était pour faire 26 kilomètres, beau score ! La différence avec Tokyo c’est qu’une bonne partie des endroits à visiter sont assez loin du métro vu qu’il n’y a que 2 lignes, je pense notamment au chateau Nijō-jō ou au temple Toji. 

En tout cas concernant le château féodal Nijō-jō, il a été construit à l’initiative du shogun Tokugawa Ieyasu, le fondateur du shogunat Tokugawa, qui a établi la période Edo en 1603. La construction du château a débuté en 1601 et s’est achevée en 1626. Ce château a aussi été témoin de la restauration de Meiji en 1868, lorsque le pouvoir a été restauré à l’empereur Meiji et que le shogunat Tokugawa a pris fin. Le château a ensuite été utilisé comme résidence impériale avant d’être ouvert au public.

Château Nijō-jō - Kyoto

Et pour le temple To-ji, c’est un lieu intéressant car son histoire remonte à l’époque de la fondation de Kyoto en tant que capitale impériale. Il a été fondé en 796 par l’empereur Kammu dans le cadre de la construction de la nouvelle capitale impériale, Heian-kyo (l’actuelle Kyoto).

L’empereur a érigé le temple pour conjurer les mauvais présages qui semblaient peser sur la nouvelle capitale. La pagode actuelle, qui est la plus haute du Japon, a été construite au début du XVIIe siècle après qu’un incendie eut détruit la précédente.

Pendant la période de la Restauration de Meiji, au XIXe siècle, le gouvernement a entrepris des réformes visant à séparer le bouddhisme et le shintoïsme, conduisant à la suppression de nombreux éléments bouddhistes dans tout le Japon.

Kyoto est aussi connu pour son fameux sanctuaire de Fushimi Inari Taisha. Celui-ci a été fondé au VIIIe siècle en l’honneur d’Inari, la déesse du riz, de la prospérité et du succès commercial. Inari est souvent représentée par un renard, considéré comme son messager. La connexion avec le riz souligne l’importance agricole et économique du sanctuaire dans la vie des Japonais. 

Les renards (kitsune) sont des figures importantes car comme expliqué auparavant ils sont souvent associés à la déesse Inari. Les renards sont souvent représentés avec des clés, symbolisant leur rôle de messagers célestes.

Les torii rouges qui bordent le chemin vers le sommet de la montagne sont des dons de particuliers et d’entreprises, souvent gravés de noms et de dates en reconnaissance des faveurs accordées par Inari.

Il faut bien compter entre 2 et 3 heures de visite le temps de faire l’aller retour et vous aurez largement le temps de profiter des 10 000 torii rouges qui vous accompagneront le temps de l’ascension du mont Inari.

Sanctuaire de Fushimi Inari Taisha - Kyoto

Lors de nos promenades l’avant dernier jour avant de quitter Kyoto, on en profitera pour aller se balader du côté du quartier de Gion, qui est vraiment authentique et intéressant avec ses petites rues, on dirait que rien n’a changé depuis quelques siècles mais aussi du côté du chemin des philosophes qu’on conseille vivement car c’est une paisible promenade le long du canal bordée de cerisiers longtemps empruntés à l’époque par de nombreux philosophes et intellectuels qui auraient pris l’habitude de méditer tout en marchant le long de ce chemin. 

Et bien plus loin de là, il est aussi possible de visiter une bambouseraie à Arashiyama. Il faut savoir que cette bambouseraie a une histoire qui remonte à plusieurs siècles. L’utilisation du bambou à Arashiyama remonte à l’époque de Heian (794-1185), lorsque le bambou a été largement planté pour fournir des matériaux de constrution et d’artisanat. Au fil des siècles, la région d’Arashiyama est devenue un lieu de retraite prisé par la noblesse et les moines bouddhistes. Le bambou, en raison de sa croissance rapide et de sa polyvalence, était largement cultivé dans la région.

Pour retourner dans le quartier de Gion, nous avons beaucoup aimé se pavaner encore une fois dans les petites rues de ce quartier pour arriver jusqu’à la pagode Yasaka où l’on fera quelques clichés sympa avec le coucher de soleil. Ça sera sûrement notre coin préféré de Kyoto, car on a l’impression de remonter dans le temps avec des petites échoppes, cette pagode, des rues avec des maisons dont l’accès se fait via des portails en bois. Lorsque Kyoto fut créé, Gion était principalement un district de divertissement avec des théâtres, des tavernes et des maisons de thé.

Gion est célèbre aussi pour ses geishas (appelées geikos à Kyoto) et ses apprenties maikos. Les geishas sont des artistes formées dans divers arts traditionnels tels que la danse, la musique et la conversation. Les maikos sont des apprenties geishas.

Et la pagode Yasaka est l’une des batisses les plus anciennes de Kyoto. La première construction de cette pagode date de 589, elle fut maintes fois brûlée et reconstruite notamment par le Shogun Ashikaga Yoshinori en 1440 pour qu’elle puisse exister de nos jours.

Pagode Yasaka - Kyoto

Pas loin de la pagode de Yasaka, se trouve un autre temple, le temple Kiyomizu-dera qui a été fondé au VIIIe siècle, pendant la période Heian. La légende raconte que le moine Enchin aurait eu une vision divine qui l’aurait incité à fonder le temple.

Le nom « Kiyomizu-dera » se traduit littéralement par « le temple de l’eau pure ». Il tire son nom de la cascade Otowa-no-taki, qui coule à proximité et dont l’eau est réputée pour avoir des vertus bénéfiques. La plateforme en bois du temple est l’une de ses caractéristiques les plus célèbres. Elle s’étend au-dessus d’une colline escarpée et offre une vue panoramique sur Kyoto, y compris sur la tour de Kyoto et le Fushimi Inari Taisha au loin.

L’un des temples les plus importants de Kyoto est le temple du Pavillon d’Or, connu en japonais sous le nom de « Kinkaku-ji ». Le temple a été initialement construit en 1397 sous le nom de « Rokuon-ji » par Ashikaga Yoshimitsu, le troisième shogun du shogunat Ashikaga.
La structure a été érigée comme villa de retraite pour Yoshimitsu, mais elle a été convertie en temple bouddhiste Zen après sa mort selon ses souhaits.

Le Kinkaku-ji est un temple bouddhiste Zen, et à l’intérieur du pavillon, une image dorée du Bouddha Shakyamuni est vénérée. Le revêtement extérieur en feuilles d’or pur symbolise la richesse spirituelle et la transcendance du monde matériel.

Et pour sortir des sentiers battus, on fera la visite de deux autres temples, celui de Byodo-in en premier, qui pour la petite histoire, il a été initialement construit en 998 par Fujiwara no Michinaga en tant que villa de campagne. Plus tard, le fils de Michinaga, Yorimichi, a converti la villa en un temple bouddhiste de la secte Tendai.

Le Pavillon Phoenix est richement décoré avec des sculptures et des bas-reliefs qui représentent des scènes bouddhistes, des divinités et des figures mythologiques. La forme du bâtiment elle-même symbolise le paradis bouddhiste (cf photo ci-dessous).

Et on fera aussi la visite du sanctuaire shinto Iwashimizu Hachiman-gū situé sur le mont Otokoyama qui a été fondé au VIIIe siècle, en 859, par l’empereur Seiwa. Cependant, son histoire remonte à une période antérieure, en 860, lorsque l’empereur Montoku ordonna la construction d’un sanctuaire pour apaiser les esprits après des épidémies de peste et des désastres naturels.

Le sanctuaire a gagné en importance pendant l’époque Heian (794-1185), lorsque la vénération de Hachiman a augmenté parmi les samouraïs et les empereurs. Les empereurs et les guerriers visitaient fréquemment le sanctuaire pour prier pour la victoire et la protection.

Pour y accéder, il faut prendre un funiculaire, ce jour là on avait pris un pass sur une des lignes de train de kyoto qui incluait aussi le funiculaire et qui nous a permis de visiter les différents temples ou sanctuaire dans cette partie de Kyoto.

Sanctuaire d'Iwashimizu Hachiman-gū

Voici une résumé de nos 5 jours à Kyoto, alors est-ce que 5 jours est assez pour visiter je dirais oui et non … on aurait aimé passer 1 voir 2 jours de plus pour vraiment avoir le temps de faire le tour de la ville. Surtout qu’on à l’habitude d’être vraiment actifs et nos journées ont été bien remplies.

Est ce qu’on a préféré Kyoto à Tokyo ? Oui ça nous correspondait plus car plus calme et plus authentique mais ça n’enlève rien au fait que Tokyo est un incontournable d’un voyage au Japon !

Laissez un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.