Pendant notre voyage en georgie, on voulait faire une belle pause randonnée/nature alors après s’être renseigné, on était fortement intéressé d’aller en Touchétie, nous avons donc contacté le parc national et après discussion avec la personne, nous comprenons que ça ne sera pas possible, les 4×4 peuvent passer au mieux mi juin voir fin juin quand il y a moins de neige, on change de programme et on choisit donc d’aller en Svanétie. On en lira beaucoup de bien sur internet et notre guide lonely planet et on nous conseillera l’un des parcours les plus connus, celui qui part de Mestia et termine à Ushguli qu’on fera en 3 jours au lieu de 4.
Encore une fois, comme au Kirghizistan, en Bolivie ou au Pérou, nous souhaitons le faire en autonomie en portant notre tente, sac de couchage et tout le matériel. Si vous ne connaissez pas la Svanétie alors voici quelques informations sur cette magnifique région.
La Svanétie est une région localisée sur le versant sud des montagnes du Grand Caucase.
Au cours de son histoire, cette région fût divisée en 3 parties : les Gorges Hautes du Kodori, aussi appelées Svanéti d’Abkhazi, puis la partie nord du Samegrélo et enfin la Lechkhumi comprenant la Ratcha Supérieure.
Dans l’antiquité, la Svanétie dépendait du Royaume de la Colchide, puis jusqu’en 552, elle fit partie du Royaume de Lazique. Lors de la guerre Lazique, la région se détacha du royaume pour être rattachée aux Perses. Cependant, afin de sécuriser toute la région contre les attaques Perses, les Byzantins ont dû conquérir la Svanétie. À la fin de la guerre en 562, la Svanétie revient à nouveau sous la tutelle de la région de Lazique.
Les premiers habitants de Svanétie, qui étaient essentiellement des mineurs à la recherche d’or, occupent la région depuis l’antiquité. Ce peuple chrétien orthodoxe forme une communauté fière de ses traditions, sa langue et son appartenance historique à la Géorgie.
Les premières mentions d’un peuple Svane viennent de l’historien et géographe grec Strabon.
Les Svanes, rattachés aux Sumériens, étaient l’un des plus anciens peuples de Svanétie. D’après les mythes géorgiens, Jason aurait découvert la Toison d’Or dans les vallées de Svanétie.
Par ailleurs, le peuple Svane a longtemps été coupé du monde extérieur. Cela explique pourquoi sa culture est restée quasiment intacte jusqu’à aujourd’hui. En effet, durant les multiples occupations mongols, arabes ou perses, les églises médiévales svanes ont servi à cacher les icônes et autres objets de valeur.
On commence donc par acheter quelques provisions avant de commencer notre randonnée depuis Mestia. On s’est garé juste dans le centre à côté de l’hôtel de police sur un grand parking après leur avoir demandé la permission vu que la voiture ne bougerait pas avant 3 jours. Alors déjà première erreur, même si je m’étais renseigné, je sais qu’il est un peu tôt pour entreprendre cette randonnée. En fait il y a un col à passer et il peut y avoir de la neige, sans savoir s’il y en aura beaucoup et si c’est praticable, on l’apprendra le lendemain a nos dépends…
On fera pour ce premier jour environ 22 kilomètres et on finira par une montée difficile un peu dans la neige pour arriver à la station de ski Tednuldi et on penser dormir dans la tente mais on sera faible car on nous proposera un bon repas chaud avec un lit douillet et surtout une bonne douche pour un très bon prix et … le petit déjeuner aussi. La guesthouse est Tetnuldi Mirab et le petit déj était excellent !
Notre hôte sera bienveillante car elle nous laissera l’un de ces chiens (un monstre vue la taille !) qui nous guidera jusque Ushguli car ce chien à l’habitude d’assister les voyageurs qui font cette randonnée et on sera bien content de l’avoir car on à vu des monstres de muscle sur le chemin, je n’avais jamais de chien aussi puissant et effrayant ! Donc c’est partie pour notre deuxième journée sous le soleil, on nous a prévenu qu’il y avait de fortes chances de ne pas pouvoir traverser le col…
Ce deuxième jour à été très compliqué car il y a la rivière Adishala à traverser et ce n’est pas une petite rivière, surtout avec le courant et nos sacs de trek sur le dos. On croise un couple de touriste qui font demi-tour mais nous disent que justement un groupe de trois touristes ukrainiens ont traversé et vont tenter de passer le col, une aubaine pour nous, on tente de faire pareil. On traverse la rivière sans trop de souci malgré l’eau un peu au dessus des genoux (et je fais 1m87), et notre guide, le chien remontera la rivière pour faire un saut impressionnant pour continuer à nous guider …
Et c’est là que les choses se compliquent car 500mètres de dénivelé nous attendent et le souci est qu’il y a encore pas mal de neige et après quelques kilomètres il n’y a plus de trace et plus on monte, plus c’est difficile car on à de la neige jusqu’aux genoux et même le chien nous barre la route plusieurs fois pour nous montrer que c’est dangereux et qu’il vaut mieux faire demi tour.
On continuera quand même, vraiment difficilement et avec la peur de glisser mais quel soulagement en arrivant au col, enfin ! Heureusement qu’on à parfois trouvé des traces pour ne pas se perdre malgré le tracé gps sur le téléphone.
On finira par arriver après 17 kilomètres à Khalde ou Iprari (je ne suis plus sur) et on trouvera un terrain où nous proposera de planter la tente et un repas du soir pour un très bon prix et on profitera bien de notre repos après cette dure journée, on sait que la dernière étape sera courte et beaucoup plus simple.
Dernier jour et environ 16 kilomètres à faire, on partira de bonne heure, vers 7h et on profitera du matin pour avoir une superbe lumière sur la montagne et les paysages au global. Notre chien guide est toujours avec nous mais ça sera de courte durée car nous devons traverser un vieux pont en pierre et deux molosses gardent le pont, on s’aventura avec précautions mais pas notre chien qui se fait attaquer et on ne la ramène pas au vu des chiens très musclés !
C’est bien la première fois que j’ai peur d’un chien et mes bouts de lavash pour faire diversion ne serviront pas à grand chose. Bien essayé quand même.
On arrivera donc en début d’après midi à Ushguli, on l’on peut voir de très nombreuses tours qu’on appelle Koshki sont encore utilisées aujourd’hui pour stocker les productions agricoles. Ces tours de guet médiévales « koshki » à l’architecture unique, qui surgissent au-dessus des habitations et dominent la ville sont selon la tradition, d’appartenance à la famille avoisinante et qui par la même occasion leur donne ainsi son nom.
La plupart des tours datent du XIIe siècle. Elles avaient une fonction défensive : durant les invasions, les populations pouvaient s’y réfugier à l’étage avec leurs provisions et leurs animaux en remontant les échelles pour couper les accès.
Les tours, témoins séculaires de la rude vie des montagnards du Caucase, ont résisté à travers les siècles aux invasions et aux conflits, mais aussi aux tremblements de terre et aux avalanches.
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